L’EXTRAIT DE PASTEQUE
La pastèque (Citrullus lanatus) est une plante annuelle originaire d’Afrique tropicale. Appartenant à la famille des cucurbitacées, elle s’appelle aussi melon d’eau.
La pastèque possède des propriétés antiseptiques, calmantes, et digestives mais également diurétiques, laxatives et expectorales. Le fruit entier est riche en potassium. Sa chair contient des antioxydants alors que ses graines sont composées d’une part, de 30 à 40% de protéines dont l’enzyme urease et d’autre part, de 15 à 45% d’une huile jaune comestible. Les graines sont également riches en vitamine E, acides gras essentiels, selenium, zinc et phenylalanine. Cette dernière présente une action efficace dans le traitement du déficit de l’attention et constitue donc un ingrédient anti-âge.
La pastèque est utilisée dans le traitement des aphtes, des calculs minéraux, du cancer et du diabète. Elle serait également efficace pour traiter les cystites, l’hypertension, les néphrites et les pathologies urogénitales.
Effets diurétiques et énergétiques du potassium
Effet diurétique
Avec le sodium, le potassium régule les équilibres hydrique et acide/base dans le sang et les tissus. Le potassium entre dans la cellule plus facilement que le sodium et initie le bref échange sodium-potassium à travers les membranes cellulaires.
Dans les cellules nerveuses, quand le potassium quitte la cellule, il modifie le potentiel membranaire et permet à l’influx nerveux de progresser. Le gradient de potentiel électrique créé par cette pompe « sodium-potassium » permet de générer la contraction musculaire et les battements du cœur.
Effet sur le métabolisme du glucose et du glycogène
Le potassium joue un rôle important dans les réactions biochimiques et le métabolisme énergétique. Il intervient en particulier dans le métabolisme du glucose et du glycogène. En effet, il est capable de stoker l’énergie en convertissant le glucose en glycogène.
Le potassium est impliqué dans la croissance normale et le développement musculaire.
Enfin, il participe à la synthèse des protéines et intervient dans le métabolisme des hydrates de carbone.
Effet anti-stress
L’extrait de pastèque est riche en vitamine B6. Cette vitamine est utilisée par l’organisme pour la synthèse de neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la mélatonine et la dopamine, impliqués dans la gestion du stress et de l’anxiété [1].
Propriétés antioxydantes
La pastèque est riche en lycopène. Elle contient en particulier plus de 4 fois plus de lycopène que la tomate. De plus, le lycopène de la pastèque apparaît plus stable que le lycopène de la tomate [2, 3].
Elle contient d’autres antioxydants stables tels que les vitamines C et A.
Par ailleurs, la pastèque présente une puissante activité SOD-like [4, 5, 6].
Conclusion
La pastèque présente des activités anti-stress et antioxydantes. Elle intervient également dans le stockage des sucres sous forme de glycogène.
Références
1. Kalinin VV, Zheleznova EV, Rogacheva TA, Sokolova LV, Polianskii DA, Zemlianaia AA, Nazmetdinova DM. Use of Magne-B6 in the treatment of anxiety-depressive states in patients with epilepsy. Zh Nevrol Psikhiatr Im S S Korsakova. 2004;104(8):51-5
2. Edwards AJ, Vinyard BT, Wiley ER, Brown ED, Collins JK, Perkins-Veazie P, Baker RA, Clevidence BA. Consumption of watermelon juice increases plasma concentrations of lycopene and beta-carotene in humans. J Nutr. 2003 Apr;133(4):1043-50
3. Fish WW, Davis AR. The effects of frozen storage conditions on lycopene stability in watermelon tissue. J Agric Food Chem. 2003 Jun 4;51(12):3582-5
4. Palma JM, Pastori GM, Bueno P, Distefano S, Del Rio LA. Purification and properties of cytosolic copper, zinc, superoxide dismutase from watermelon (Citrullus vulgaris Schrad.) cotyledons. Free Radic Res. 1997 Jan;26(1):83-91
5. Bueno P, Varela J, Gimeenez-Gallego G, del Rio LA. Peroxisomal copper, zinc, superoxide dismutase. Characterization of the isoenzyme from watermelon cotyledons. Plant Physiol. 1995 Jul;108(3):1151-60
6. Alscher RG, Erturk N, Heath LS. Role of superoxide dismutases (SODs) in controlling oxidative stress in plants. J Exp Bot. 2002 May;53(372):1331-41