Cellules de souris avec des mitochondries (vert), des noyaux (bleu) et le cytosquelette d’actine (rouge).
Crédit : Image reproduite – Dylan Burnette et Jennifer Lippincott-Schwartz, Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development, National Institutes of Health.
Les humains ont besoin de molécules d’oxygène pour un processus appelé respiration cellulaire, qui se déroule dans les mitochondries de nos cellules. Grâce à une série de réactions appelées chaîne de transport d’électrons, les électrons sont transmis dans une sorte de course de relais cellulaire, permettant à la cellule de créer de l’ATP, molécule qui donne à nos cellules l’énergie nécessaire pour remplir leurs fonctions vitales.
Cependant, dans le passé, les scientifiques ont remarqué que les cellules étaient capables de maintenir certaines fonctions de la chaîne de transport d’électrons, même en l’absence d’oxygène. « Cela indique que les mitochondries pourraient en fait avoir une fonction partielle, même lorsque l’oxygène n’est pas l’accepteur d’électrons », a déclaré Jessica Spinelli, chercheuse postdoctorale au Whitehead Institute. « Nous voulions comprendre, comment ça marche ? Comment les mitochondries sont-elles capables de maintenir ces entrées d’électrons lorsque l’oxygène n’est pas l’accepteur terminal d’électrons ? ».
Dans un article publié le 2 décembre 2021 dans la revue Science, les scientifiques et collaborateurs du Whitehead Institute dirigés par Spinelli ont trouvé la réponse à ces questions. Leurs recherches montrent que lorsque les cellules sont privées d’oxygène, une autre molécule appelée fumarate peut intervenir et servir d’accepteur d’électrons terminal pour activer la fonction mitochondriale dans cet environnement. La recherche, qui a été achevée dans le laboratoire de l’ancien membre de Whitehead, David Sabatini, répond à un mystère de longue date dans le domaine du métabolisme cellulaire et pourrait potentiellement éclairer la recherche sur les maladies qui provoquent de faibles niveaux d’oxygène dans les tissus, notamment l’ischémie, le diabète et le cancer.
La World Mitochondria Society mettra en avant ce sujet lors du 13ème congrès sur les mitochondries.