Gingembre
Ginger-zingiber officinale
Le gingembre est utilisé pour des propriétés médicinales depuis plus de 6000 ans en asie. Il est principalement utilisé pour le traitement des maux d’estomac, de la diarrhée et des nausées.
Système digestif
Quelques études montrent que le Gingembre peut avoir un impact positif sur la motilité intestinale, prévenir les spasmes des muscles lisses du système digestif et favoriser la sécrétion de bile [1,2]. Une étude a également montré un effet de prévention de la prolifération de certaines bactéries [3].
Nausée et vomissement
Plusieurs études permettent de voir dans le gingembre un antiémétique efficace en cas de mal de mer, de grossesse et de traitement chimiothérapeutique [4]. Il a également été testé dans le cas d’opération chirurgicale. Il semblerait que certains analgésiques ou anesthésiques pourraient inhiber leur action antiémétique [5-6].
Métabolisme glycémique et lipidique
Un extrait éthanolique de gingembre protège les tissus de la peroxidation lipidique chez le rat et diminue l’activité lipidique chez les rats diabétiques, ce qui est intéressant dans le traitement contre la dyslipidémie diabétique [11].
Une autre étude montre que le gingérol, extrait du gingembre, augmente la différenciation des adépocytes. Dans les cellules exposées au gingérol, l’absorption de glucose sensible à l’insuline est augmentée. Il semblerait donc que le gingembre augmente la sensibilité à l’insuline ce qui pourrait permettre de lutter contre le diabète par exemple [12].
Action anti-hypertensive
Le gingembre induit une diminution de la tension artérielle du rat et une activité cardiodépressive sur le taux et la force des contractions spontanées de l’aorte du cochon d’Inde. Dans des préparations aortiques de lapin, l’extrait de gingembre induit une relaxation vasculaire induite par l’épinéphrine. Les auteurs proposent que le gingembre a une action anti-hypertensive via le blocage des canaux calciques voltage-dépendant [13].
Douleurs rhumatismales
In vitro
Une étude in vitro démontre que les extraits de gingembre inhibent l’expression des chémokines ce qui signifierait que le gingembre pourrait être utile contre l’inflammation due à l’arthrite [14].
In vivo
Deux études sur des patients souffrant d’arthrite rhumatoïde ont conclu à un intérêt potentiel pour lutter contre la douleur [7-8]. Dans des cas d’arthrose, une étude clinique impliquant 247 sujets et testant un mélange gingembre-galanga a montré un léger effet de soulagement de la douleur [9]. Une autre étude avait quand à elle conclu à l’inefficacité de l’extrait de gingembre testé [10].
Action anticancéreuse
In vitro, le [6]-gingerol, extrait du gingembre, inhibe la prolifération des cellules endothéliales humaines en arrêtant le cycle cellulaire à la phase G1. In vivo, il réduit le nombre de métastases pulmonaires des souris [15].
In vivo, chez le rat, une supplémentation en gingembre a empêché la carcinogénèse du colon au stade initial [16].
Effet anti-inflammatoire et neuroprotecteur
Le zérumbone, un sesquiterpène extrait du gingembre, supprime l’infiltration leucocytaire dans les tissus. Il augmente l’expression de la superoxide dismutase, de la glutathione peroxidase-1, glutathione S-transférase-P1 et de la NAD (P) H quinone oxydoréductase dans l’épiderme de souris. Les auteurs proposent que le zérumbone serait un agent prometteur dans la prévention et contre l’initiation des processus tumoraux via notamment l’induction de ces enzymes [17].
Chez la souris, le zingérone, un alcaloide extrait du gingembre, augmente l’activité de neutralisation de l’oxygène radicalaire dans le sérum et augmente l’activité systémique de la superoxide dismutase. Pour cette raison, l’utilisation du zingérone est à l’étude dans le traitement contre la maladie de Parkinson [18].
In vitro, le gingembre inhibe l’activation des cellules humaines monocytiques THP-1 par différents stimuli proinflammatoires et réduit l’expression de gènes impliqués dans l’inflammation des cellules microglial-like [19].
Il a été montré in vitro qu’un extrait de gingembre inhibe l’activation de l’expression de TNF-alpha et de COX-2 dans des synoviocytes humains. Cette inhibition est accompagnée de la suppression de l’induction de NF-kappaB and IkappaB-alpha. Le gingembre inhiberait donc l’activation des médiateurs proinflammatoires et ses régulateurs de transcriptions [20].
Interactions médicamenteuses
Il a été observé que la daunorubicine, substrat de la glycoprotéine P, s’accumulait dans les cellules de carcinome in vitro en présence de [6]-gingérol, extrait du gingembre. Les auteurs mettent donc en garde contre un potentiel effet inhibiteur du gingembre sur la glycoprotéine P et sur des interactions indésirables entre le gingembre et des médicaments [21].
Conclusion
Un effet antiémétique reconnu, des effets mesurés sur le système digestif par quelques études ainsi qu’une activité antalgique légère sont pour l’instant les propriétés étudiées du gingembre. A l’heure actuelle rien ne permet de dire que le gingembre peut avoir un effet quelconque sur les troubles de la ménopause. Il est probable qu’il n’y ait pas encore eu de recherche dans ce domaine.
Références
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