La leucine
Parmi les acides aminés les plus fréquents dans la composition des protéines, on trouve la leucine. Celle-ci est l’un des acides aminés essentiels, et revêt une importance particulière dans le métabolisme du muscle.
Les cellules sont le lieu d’un renouvellement permanent de leurs structures, les protéines étant dégradées (catabolisme) pour que de nouvelles soient synthétisées à leur place. Un acide aminé comme la leucine – ne pouvant être synthétisé de novo par l’organisme – est requis par le métabolisme cellulaire. Il intervient au niveau du maintien d’équilibres globaux et fondamentaux. Contrairement à d’autres ingrédients qui n’agissent que comme cofacteurs, comme oligo-éléments, la leucine doit être appréciée comme un matériau essentiel du vivant.
La leucine fait partie du groupe des acides aminés ramifiés, dits « branchés ». Dans l’énergétique cellulaire, l’importance de ces derniers est cardinale.
Un acide aminé régénérateur des structures de l’organisme
La leucine est l’acide aminé structural par excellence. Elle est particulièrement nécessaire à la formation, la croissance et la régénération des tissus musculaire et osseux. En règle générale, la leucine n’est pas consommée seule. Elle est recommandée en association avec d’autres acides aminés ramifiés : l’isoleucine et la valine. Le rapport usuellement préconisé est deux milligrammes de leucine et de valine pour un milligramme de l’isoleucine.
Le rôle des acides aminés ramifiés dans l’exercice musculaire
La leucine fait partie du groupe des six acides aminés métabolisés par le muscle au repos (avec la valine, l’asparagine, l’aspartate, le glutamate et l’isoleucine), en vue de la répétition ultérieure de l’effort. Sur un plan énergétique, la leucine revêt une importance particulière car elle peut être oxydée par le muscle en acétyl-CoA (tout comme l’isoleucine, dans une certaine mesure).
Le rapport de concentration sanguine des acides aminés ramifiés sur celle de la concentration de tryptophane reflète dans une certaine mesure la fatigue due à l’exercice physique. En l’occurrence, ce concept permet de mettre en balance une fatigue d’origine centrale et une fatigue périphérique (d’origine musculaire). En effet, le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, neurotransmetteur majeur du système nerveux central. Lorsque le muscle consomme des acides aminés ramifiés en grande quantité, le rapport tryptophane/acides aminés « branchés » s’en trouve mécaniquement augmenté. Ce point semble désormais bien établi. Il est parfaitement démontré chez le rat. Il est important dans la mesure où il permet de mettre en relation l’interdépendance de l’effort physique, de la composante centrale de la fatigue et même de processus dépressifs.
Bibliographie
Shimomura Y, Yamamoto Y, Bajotto G, Sato J, Murakami T, Shimomura N, Kobayashi H, Mawatari K. Nutraceutical effects of branched-chain amino acids on skeletal muscle. J Nutr. 2006 Feb;136(2):529S-532S.
Blomstrand E. A role for branched-chain amino acids in reducing central fatigue. J Nutr. 2006 Feb;136(2):544S-547S.
Wagenmakers AJ. Muscle amino acid metabolism at rest and during exercise: role in human physiology and metabolism. Exerc Sport Sci Rev. 1998;26:287-314. Review.