LE THE VERT
Les dernières recherches sur le thé et la santé humaine démontrent que le potentiel bénéfique du thé en matière de santé est important. Les feuilles de thé, Camellia sinensis, contiennent des quantités appréciables de composés qui possèdent de puissantes propriétés antioxydantes, appelés polyphénols. La consommation de thé pourrait ainsi offrir une protection contre plusieurs types de cancers et réduire les risques de maladies cardiovasculaires. D’autres effets bénéfiques pour la santé et le bien-être sont envisagés chez les consommateurs de thé.
Activité antioxydante du thé
Ces composés chimiques sont entre autres des vitamines, des fluorides et majoritairement des polyphénols. Ils présentent de fortes propriétés antioxydantes. Une tasse contient 300 à 400 mg.
Parmi ceux-ci, on trouve des flavonoïdes présents dans le thé vert tels que les catéchines suivantes : l’epigallocatechin-3-gallate (EGCG), l’epigallocatechin-3-gallate (EGCG), l’epigallocatechin (EGC), l’epicatechin-3-gallate (ECG) et l’epicatechin (EC). Une tasse de thé vert contient 200 mg d’EGCG. D’autre part, on sait que l’EGCG possède des propriétés antioxydantes 200 fois supérieures à la vitamine E.
D’après l’étude du Dr Trevisanato de Toronto [1], le thé est la meilleure source de flavonoïdes parmi tous les aliments (36% du poids sec des feuilles). Ils sont plus actifs que ceux issus des fruits et légumes, leur pouvoir antioxydant est nettement supérieur.
Les flavonoïdes augmentent l’activité de la vitamine C et la perméabilité cellulaire. Ils protègent le cholestérol LDL (Low Density Lipoprotein). D’autres inhibent l’agrégation plaquettaire d’où une chute de la fréquence des thromboses. Enfin, ils ont une action anti-inflammatoire et anti-tumorale.
Effet « minceur »
L’extrait de thé vert a des effets positifs sur le poids grâce à plusieurs mécanismes :
– il favorise la thermogenèse, c’est-à-dire que la dépense énergétique du corps est augmentée par l’action combinée de la caféine et d’un polyphénol (l’épigallocatéchine-gallate EGCG),
– il stimule l’oxydation des graisses.
– il inhibe in vitro les lipases gastrique et pancréatique (responsables de l’hydrolyse de 10 à 30% des triglycérides) et réduit le processus d’émulsification lipidique. [32]
L’effet « brûleur de graisse » de la caféine est bien connu. Cet effet est potentialisé dans le thé vert grâce à la présence d’une catéchine. Ceci a pu être vérifié expérimentalement. Chez des volontaires à qui l’on a donné un extrait de thé riche en catéchols associée à de la caféine, la thermogenèse a augmenté de 4 %. La thermogenèse représente schématiquement la quantité de calories brûlées au repos. [9, 10]
Une nourriture très riche en graisse supplémentée d’extrait de thé vert a été administrée à des rats. Ce complément empêche l’augmentation de la masse grasse provoquée par une nourriture riche en graisse, provoque une diminution de la digestibilité et une augmentation de la thermogénèse dans le tissu adipeux brun par activation des récepteurs β adrénergiques. [11]
On considère que l’effet in vitro de l’EGCG sur les tissus adipeux résulte de la modulation de la prolifération et de la différenciation cellulaire hormono-dépendantes de cellules ainsi que par l’inhibition des fonctions des cellules adipeuses. [15]
Il semble que l’EGCG agisse également sur le système de contrôle de l’appétit. Des rats traités à l’EGCG n’ont pas de sensation de faim ; ils mangent donc moins et perdent du poids. [12]
L’administration orale de thé vert diminue de façon significative le poids des rats. Le thé vert est un inhibiteur potentiel de la FAS (Fatty Acid Synthase). Le thé participe donc à la réduction de poids par une diminution de la synthèse des lipides endogènes.[13] Parmi les constituants du thé vert, l’EGCG est un inhibiteur naturel des FAS (étude dans le foie du poulet).[14]
Une expérience menée in vitro a montré que la vitamine C contenue dans le thé vert exerce une action lypolytique sur des adipocytes. On remarque une baisse de la concentration en triglycérides ainsi que de l’activité de la glycérophosphate déshydrogénase, marqueur de la conversion adipeuse [33].
Si l’on fait la synthèse des effets de la consommation de thé vert sur les lipides sanguins, la thermogenèse, la diminution de la digestibilité, l’oxydation des graisses, on peut conclure que le thé a bel et bien une action minceur. Boire du thé fait dépenser de l’énergie et agit sur le métabolisme des lipides. Il entre de ce fait dans la fabrication de médicaments de la minceur.
Effets du thé sur les maladies
Diabète
Etude sur les animaux
Des rats se nourrissant essentiellement de fructose développe de l’hyperglycémie, de l’hyperinsulinémie et une pression sanguine élevée. Un supplément de thé provoque une amélioration de tous ces paramètres mais également de la résistance à l’insuline et de la pression sanguine. Les auteurs suggèrent que l’amélioration de la résistance à l’insuline par le thé vert est associé à une augmentation de l’expression de Glut IV. (diabète) .[16]
Après douze semaines de consommation de thé vert, les rats présentent une diminution de la concentration plasmatique de glucose, d’insuline, de TG et d’acides gras libres en comparaison avec le groupe contrôle. L’assimilation de glucose et la liaison de l’insuline aux adipocytes sont augmentés dans le groupe consommant du thé. Les polyphénols augmentent significativement l’assimilation du glucose stimulé par l‘insuline. Ces résultats démontrent que le thé vert augmente la sensibilité à l’insuline chez les rats et suggèrent un rôle des polyphénols. .[17]
Cancers
Les propriétés antitumorales du thé ont été mises en évidence dans de nombreuses études réalisées sur un modèle animal tant in vitro qu’in vivo. Les effets favorables du thé sur la tumorogenèse et sur l’inhibition de la croissance des tumeurs sont attribués aux polyphénols présents dans le thé (catéchines, flavanols).
1. Le thé et les polyphénols du thé inhibent la formation des carcinogènes réactifs en bloquant certaines réactions d’oxydation qui produisent un ADN anormal.
2. Le thé ralentit la multiplication cellulaire, surtout celle des cellules anormales que l’on retrouve généralement en début de maladie, ce qui indique, par conséquent, que la croissance des cancers sera inhibée. On pourrait appliquer ce fait au traitement auxiliaire en début de cancer.
3. Finalement, le thé change la composition des bactéries intestinales en favorisant les bactéries salutaires et en empêchant le développement des bactéries qui engendrent des substances défavorables. Certaines bactéries génèrent des métabolites, tels que l’ammoniaque, qui peuvent promouvoir le cancer de l’intestin.
Des études pharmacologiques et toxicologiques sont nécessaires pour affirmer l’effet chémopréventif du thé sur les cancers humains. [2] Aucune évidence épidémiologique ne supporte l’idée que le thé vert joue un rôle dans la prévention de cancers de l’estomac et des intestins. [18]
Cependant, des études sur des animaux ont montré que la consommation de thé vert peut inhiber le développement de cancers du sein et de la prostate [34]. Les auteurs de nombreuses études démontrent que le thé vert est un agent prometteur contre le cancer de la prostate. Le risque diminue avec l’augmentation de fréquence, de la durée et de la quantité de thé vert consommée. [19,20,21]
Dans le cas du cancer du sein, la télomérase est une cible particulièrement intéressante. Les auteurs d’une étude ont démontré que l’EGCG inhibe de façon dose dépendante l’activité de la télomérase, ce qui provoque une suppression de la viabilité et induit l’apoptose chez les cellules cancéreuses. [22]
De nombreuses études en culture cellulaire ou sur des animaux ont exposé que les catéchines sont des inhibiteurs naturels des récepteurs des Tyrosine Kinase. Les catéchines peuvent alors exercer un effet anti-prolifératif/apoptotique.[23]
Maladies cardiovasculaires
Plusieurs programmes de recherche menés ces dernières années attestent des actions bénéfiques du thé sur les affections cardiaques, infarctus et thromboses [3]. La caféine du thé agirait sur le cœur et le système cardiovasculaire comme un léger stimulant, et contribuerait ainsi à assouplir la paroi des vaisseaux sanguins, à éviter l’artériosclérose (le durcissement des artères). On pense également que les polyphénols du thé peuvent empêcher l’absorption de cholestérol par le sang et la formation de caillots sanguins.
La pression sanguine peut être modulée par la prise de thé vert. Des études chez le rat prouvent que la catéchine du thé peut empêcher la hausse de la pression sanguine.
Si on transpose les résultats obtenus chez le rat à l’humain, on obtient des observations équivalentes par la consommation quotidienne de 10 grandes tasses de thé vert [4].
Privilégier une alimentation riche en flavonoïdes est un moyen de diminuer les dommages dus à l’hypertension [5].
D’autres résultats prouvent que le thé apporte une protection du système cardiovasculaire et diminue le risque d’attaques en réduisant le taux de cholestérol sanguin. Les catéchines et les EGCG réduisent le taux de cholestérol plasmatique et le taux d’absorption du cholestérol.[24] Il a été démontré que le thé vert, grâce à l’activité protectrice et neutralisante de ses catéchines, inhibe l’oxydation du LDL in vitro. [6]
Maladies virales
Des études sont menées afin de déterminer si le thé vert peut également inactiver le virus du SIDA en inhibant la HIV-1-reverse transcriptase et des RNA et DNA polymérases. L’activité anti-virale de EGCG résulte probablement d’une interaction avec plusieurs étapes du cycle de la vie du virus HIV-1 [7].
En dépit de l’incertitude à propos des mécanismes intracellulaires inhibés par EGCG, on peut tout de même considérer après ces expériences ex vivo que l’EGCG constitue un formidable potentiel en tant que médicament anti-SIDA. Il pourrait logiquement prendre sa place dans la multi thérapie contre le virus [8].
Autres maladies
-Le thé joue certainement un rôle de prévention des calculs rénaux.
-L’ajout de polyphénols de thé vert aux traitements déjà existants qui luttent contre l’arthrite pourrait être un bon moyen d’améliorer la guérison de ces maladies inflammatoires auto immunes.
-Le thé vert est également capable de protéger contre les maladies du foie.
Effets du thé sur le bien-être
Action anti-vieillissement
Les polyphénols contenus dans le thé limitent les effets du vieillissement en absorbant les radicaux libres qui provoquent des dommages irréversibles dans les cellules. L’oxydation des lipides, les lésions de l’ADN et la destruction de la membrane cellulaire sont dus à l’action des radicaux libres issus de l’oxygène.
-Chez les souris, le thé vert est capable de retarder le vieillissement du collagène par un mécanisme antioxydant qui peut être couplé avec la vitamine C et E.[25]
-L’une des catéchines du thé protège bien contre le stress oxydant induit par les UV et pourrait retarder l’apparition de la cataracte [26].
Toutes les maladies dégénératives dues au vieillissement des cellules peuvent être prévenues par la consommation régulière des polyphénols antioxydants contenus dans le thé. Les polyphénols sont neuroprotecteurs et préviennent les maladies de parkinson, alzheimer…[27]
-Le thé agit également positivement sur l’ostéoporose. [28].
Protection contre les caries
Le thé protège les dents d’une part grâce à la présence de fluoride (0,1mg par tasse de thé) qui renforce l’émail dentaire et d’autre part en inhibant une enzyme des bactéries cariogènes responsables de la plaque dentaire. [29].
Action sur les bactéries
D’après les études in vitro du Dr Hara au Japon [30], un thé vert fort peut avoir un effet d’inhibiteur de croissance sur de nombreuses bactéries.
D’autre part, le thé, par l’action des polyphénols, contribue au bon développement de la flore bactérienne intestinale, plus particulièrement des lactobacilli et bifidobacteria.
Rôle revitalisant de la caféine
La consommation de thé est associée à une augmentation rapide de la vigilance. S’il est pris régulièrement, il évite les baisses de vigilance dans la journée et de performance. La caféine a un puissant effet sur le système nerveux central, le cœur et le foie. Elle stimule l’esprit et favorise la contraction musculaire et a une action diurétique. [31]
Conclusion
Les études sur les animaux montrent qu’il est souvent impliqué dans la prévention de maladies. Chez l’homme, les résultats sont souvent prometteurs mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir l’impact des polyphénols du thé sur la santé et la prévention de l’apparition de maladies plus ou moins graves.
Le secret des japonais pour vivre plus longtemps est de consommer du thé vert sans modération.
Références
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