Le zinc
Le zinc est considéré comme un oligo-élément capital dans tous les tissus proliférants. Les follicules pileux du cuir chevelu sont à l’évidence l’exemple type de tissu impliquant une activité mitogène intense. Il contribue en particulier à l’équilibre des cellules de l’immunité.
Devenir du zinc dans l’organisme
Le zinc est absorbé au niveau de l’intestin grêle (jéjunum). Il peut y avoir compétition entre le zinc et le cuivre, l’absorption d’un élément jouant au détriment de celle de l’autre. Après pénétration dans l’organisme via la bordure en brosse des entérocytes, le zinc se complexe avec des métalloprotéines riches en cystéine. Il passe dans la circulation sanguine sous l’action d’un mécanisme de transport actif.
Physiologiquement, on retrouve une concentration de l’ordre d’1mg/L dans le plasma. Dans la circulation, le zinc se lie irréversiblement à l’α2-macroglobuline et à l’albumine. Il se lie de manière réversible à la transferrine. On ne trouve que très peu de zinc à l’état libre dans l’organisme.
Les globules rouges sont riches en zinc. Dans les tissus, ce sont le foie et le rein qui en renferment le plus. Il a été constaté que le foie a tendance à récupérer une partie du zinc présent dans le plasma au cours d’épisodes infectieux ou de stress. La captation du zinc par le foie est notamment commandée par certaines hormones de stress et par certaines cytokines.
Le zinc est éliminé dans les sécrétions digestives et en particulier dans celles du pancréas. Ensuite, il est plus ou moins réabsorbé. Il est également éliminé, dans une moindre mesure, par voie urinaire. En effet, le zinc est l’un des rares éléments minéraux potentiellement éliminé dans l’urine consécutivement à un stress psychologique aigu ou chronique.
Les besoins en zinc de l’organisme
Les besoins en zinc sont estimés entre 10 ou 15 mg/jour. Les aliments les plus riches en zinc sont les viandes, les poissons, les coquillages (notamment les huîtres).
Le corps humain contient entre 2 et 4 grammes de zinc. La concentration plasmatique de zinc physiologique oscille entre 12 et 16 microgrammes par litre. La concentration de zinc circulant ne doit pas excéder les 30 milligrammes par litre.
Conséquences de carences en zinc
Le manque de zinc se traduit par de nombreuses manifestations sur la peau, les phanères et les muqueuses. Surtout, il s’ensuit un affaiblissement de l’immunité, caractérisé par une sensibilité accrue aux infections, par une diminution des populations lymphocytaires et par une atténuation des réponses à médiation cellulaire. Une carence en zinc peut provenir soit d’une alimentation trop pauvre, soit d’un dysfonctionnement des mécanismes digestifs d’absorption. Les pathologies inflammatoires de l’intestin entraînent fréquemment une malabsorption du zinc.
Le zinc et la santé des phanères
De fait, une moindre croissance des cheveux et des ongles cassants sont quelques un des symptômes ordinaires d’une carence en zinc. Ce minéral est impliqué dans la synthèse de la kératine. En l’occurrence, il contribue à la formation de ponts disulfures entre les fonctions thiol de deux cystéines.
De plus, le zinc fait partie de complexes ayant une activité antioxydante. Il participe de la protection du cheveu contre des attaques radicalaires.
Le zinc agit également en synergie avec la vitamine A, laquelle exerce une action lubrifiante du cheveu significative.
Enfin, dans le contexte de l’alopécie androgénique, le zinc aurait des propriétés inhibitrices de la 5α-réductase, enzyme clé impliquée dans la chute des cheveux et cible bien connue des traitements pharmacologiques.